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Toma Brü No Erik
15 avril 2009

je suis une chenille fumant le hookah

j'ai tellement jouis sur ce tourniquet cramoisishookah
que mes yeux de derrière la tête
ont vomis leur rancœur envers le palais du tyran
une fois descendu, la tête a l'envers, j'ai couru aussi vite
que mes mains froide le permettaient
j'ai ainsi parcouru des champs d'orties parsemé de pivert piaffant au vent
lorsque je fut enfin arrivé face au trône, la a l'horizon
j'ai craché mon venin de sous mes ongles
le tyran, ainsi touché, c'est effondré lentement, la bouche béante
laissant sous sa carcasse une vague flaque bleue qui devint rapidement un torrent
dans lequel je me précipitait en riant
tout autour de moi les gens ce noyaient en chantant
moi je fermait les oreilles et flottait
en contemplant paisiblement le ciel ou s'ébattaient albatros siamois et nuages vaporeux

j'aimerai arracher des morceau de mer
comme le sculpteur mutile le marbre
et m'en faire un collier vibrant
je passerai un fil d'or dans ces morceaux vivants
et leur apprendrais a ce tenir convenablement autour de mon cou
si d'aventure j'avais soif rien ne m'empêchera d'en boire un peu

arrachons aussi au ciel ce qui le rend si opaque
nous pourrons tous passer la tête au dessus et contempler le plein du vide
y cueillir toute les myrtilles cosmiques que nous voudrons
faire de la confiture avec et s'en enduire le corps pour s'envoler
mais attention car le plein du vide est le lieu ou l'on ce perd le plus facilement
dieu en a une carte mais lui seul sait la lire
certains disent l'avoir vu y cultiver des artichaut carnivore
dont il se sert pour assouvir ces pulsions malsaines en leur donnant en pâture
des grenouilles auxquelles il a au préalable arraché les pattes de ces dents pourtant si blanches

un jour viendra ou nous volerons la carte au vieux
nous apprendrons à en déchiffrer le sens
et vengerons les batraciens en faisant pousser des champs de sangsues velues
dans lesquels nous pousserons le vieux gâteux qui s'y fera jusqu'à la moelle pompé

nous chevaucherons des lors des montagnes fleuries
et de leur cime nous laisserons nos corps glisser jusque dans d'extraordinaires vallées
jardins gigantesques dont nous nous enivrerons de leur sucs et de leur nectars vivifiants
de gigantesques feuilles turquoises et veloutées nous servirons de couche
tandis que les pistils enflammés nous donnerons l'immortalité de l'instant
des racines les plus profondes aux branchages les plus haut nous serons partout
simultané comme l'oiseau et son chant
comme la mer et son écume
comme le vent et son souffle

Dans une ruelle de mon enfance,
nuée d'asticot pourpres grouillant au sol,
je saute en dansant avec l'air,
flottant presque, je retarde à chaque saut mon retour sur terre
sur mon genoux droit un furet dors
des chiens aboient, menacent
mais je m'en moque, j'ai tué l'apesanteur

au dessus de la foret qui nage à l'horizon
une statue accroupie flotte paisiblement
c'est un dieu que je vois la

DONNE MOI DES BRAS
POUR QUE JE M ENFUIE
DONNE MOI LA FUITE
POUR QUE JE REVIENNE

lance une fléche aux travers de ta langue
et avale sans réfléchir le sang
la déesse qui dansait la nue frénétique ta cracher sa morve au nez
et tu en profite pour lui rétorquer un grand coup de martinet d'en travers de la moelle
les corbeaux chantent et les pâquerettes font vibrer les caisses claires
le camembert moisi au sol et le renard préfère brouter l'herbe bleu
ô si tu savais comme l'air est électrique si stimulant que s'en est éclectique pour mes sentiments
et sans te mentir à toi qui sait si bien que le persiflage des sonneurs de timbale et vain, j'aimerai franchement être à la masse
mais rien ne presse, tout du moins autre que mes palpitations contre le béton dur et froid du mur, rien ne presse

des fois on s'oublie à s'endormir contre ces murs qui absorbent notre chaleur
ils en scuintent d'extase, ô les salopards
si seulement j'étais à la masse, ils sentiraient de mon burin
venir les titiler jusqu'au nerf sensible de la rupture architectonique
ô les salopards, il faudrait que les murs aillent en s'abatant,
ainsi plus rien ne nous ferait obstacle sinon nous même au travers des autres
le télescopage des être fait des étincelles

la mort et la luxure
la luxure et la mort
sa ce gribouille sur de noirs parchemins
et sa ce digére toute une vie durant
comme une gueule de bois qui n'en finirait pas

le ciel crache son venin sur la table à laquelle je suis acoudé,
et pendant que j'evite de justesse de m'y noyer, mon voisin qui lui préfére pécher la brebis dans les yeux des passants,
lance de l'amorce sur le troitoir lézardé ou les fourmies copulent en silence
dansons avec la mort autour d'une carcasses aux doigts noués

la mer est rousse, et roule dans ces dentelles un florilège de nacre
jamais si je m'en vais, rappel moi d'y rester
tout du moins jusqu'à l'heure belle, ou du haut des nuages, le soleil vert plonge et viole la rousse
les points blanc qui percent ces visions ça ne vaut pas les ballets russes qui dansent dans mes veines

fantaisie laiteuse le long de l'aigreur de ton regard
c'est comme si tes doigt tremblaient et suintaient à la folie entre tes cuisses
sans fond à la beauté fatale
sent comme sa brule comme sa danse sur ta langue déplumée ou la roche coule au milieu de tes nuages
si on pose sur une table un œil il vous regarde et nous fait sentir petit au milieu de la foule intérieur
qui toujours derrière toi te souffle un air gras et humecte ta nuque d'un humus putride
si tu lance cet œil au loin, tu le vois rouler et disparaitre à l'horizon,
mais très vite aussi tu sent une boule qui gonfle et monte en toi
tu croit que tu crache ta tumeur
mais c'est encore cet œil qui te scrute sans susurrer le moindre mot

donne moi ta main blanche pour que j'y laisse les traces délicates de mes dents


ce matin, si laiteux
au réveil les rideaux flottaient entre la lumière et les ténèbres
un doux halo au dessus de moi s'ébattait
un nœud de courbes fantomatique
une pâleur à faire chavirer les lits dans de noirs abimes

les murs embrumés s'effilait laissant derrière leur salpêtre souvenir
et mon regard avec eux s'évanouissait de nouveau
pour retrouver hagard la fade raideur de notre réel 

la beauté s'arrache de nos corps
dilués dans l'atmosphère sirupeuse de l'instant

un chien mort aux yeux vivants
embrasse mon reflet dans la flaque imperméable ou ce noient les futiles odeurs des passants
chienne vivante aux yeux morts
j'entends déjà tes os craqués

je suis un univers
qui dans un champ ocre, trace une plaie, sillon de labour
que tentent d'aplatir, les fourmis, à l'aide de petites cuillères rouillées

des serpents dansent et s'étranglent dans les nuages chargés d'électricité
on leur lance de pourpre cailloux qui disparaissent comme absorbés dans la distance

Toma Brü No Erik

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Commentaires
C
AAAA... A EE I OO UUU ..<br /> oui c'est la chenille dans Alice aux pays des merguez.. heu.. merveille car si le film de mr burton est nul, le livre quant à lui est une oeuvre magistrale !
C
Quel texte !<br /> incroyablement fantasmagorique !<br /> l'horreur embrasse la beauté..<br /> Vous semblez bon cavalier sur cette chimère.
Toma Brü No Erik
  • genre d'artiste peintre & de sculpteur raté, poète de la petite mort, anochlocratique, tégestophile ,pétuneur de bouffardes en tout genre, enfumeur d'ambiance, esthète ethilophile et ethnobotaniste de pacotille, barbu hirsute, tueur de logique...
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