Piercing chez Candy dans le vieux Lille
Hier, j'ai eu la subite et folle idée de me faire percer les deux lobes d'oreilles.
Après quelques recherches sur internet, le nom de Candy's Piercing revenant régulièrement accompagné de louange, je me lance dans le vieux Lille avec Isabelle... on tourne pendant prêt d'une heure avant de trouver enfin la toute petite rue Jean Jacques Rousseau...
Hop, on rentre dans la boutique, Madame Candy (comme le sucre) derrière son comptoir me demande ce que je veux. N'ayant jamais vu autant de rose fluo et de piercing sur une seule personne, je me sent limite bête d'annoncer, "c'est simplement pour les deux lobes".
Bref, Candy m'annonce que chez elle on ne perce pas au pistolet mais bel et bien à l'aiguille... bien sur n'y connaissant rien en piercing, je fais le niais ! Mais la brave Candy, ancienne infirmière, m'expliqua tout bien comment ça marche, que les lobes c'est quand même un vrai piercing... etc
Après de longue explication sur l'hygiène, les soins... je prend place sur le banc, face à une très vilaine peinture, mais qui à le don de donner le ton.
(Tout le matériel est stérilisé à l'autoclave, mis sous sachet, les aiguilles sont jetée dans un bac à collecte spécifique qu'un type vient régulièrement vider, c'est du sérieux !)
Hop, la madame me pince l'oreille droite avec une superbe pince, puis avec sa grande aiguille emporte pièce manié avec brio, elle me perce le lobe, puis hop elle me passe l'anneau.
Procédé identique pour l'oreille gauche.
Et me voila pendant un mois avec mes anneaux en titane ! Lorsque ce sera bien cicatrisé je penses porter des anneaux beaucoup plus grand, afin de peaufiner mon allure de saltimbanque !
Plus sérieusement je suis très content de m'être enfin percé les oreilles. C'est une petite prise de liberté plus qu'un code social. Malgré l'effet de mode des piercing ces dernières années je trouve que les simples boucles d'oreilles restent une affirmation de sa volonté d'indépendance et de refus à l'uniformisation.
En tout cas je plaint les vrais passionnés du piercing qui voient leurs codes êtres récupérés par une industrie de commerce et de loisirs. Je plaint encore plus, les vrais perceurs qui eux voient une concurrence déloyale proliférer et pratiquer la chose avec des pistolets dans des conditions merdiques...